Un fonctionnement cognitif particulier
Il n’existe pas de définition précise pour qualifier l’enfant intellectuellement précoce (EIP), du fait des multiples conceptions se rapportant à ce phénomène. En revanche, certaines caractéristiques font consensus. Au niveau cognitif, sont souvent cités (D’après : Adda et Catroux (2003), Bléandonu (2004) ; Planche (2000, 2005) ; Revol, Louis, et Fourneret (2004) ; Rogers (1986) ; Siaud-Facchin (2002) ; Vaivre-Douret (2004) ; Vrignaud (2003)) : un raisonnement différent, une pensée riche activant simultanément plusieurs canaux de réflexion, favorisant la créativité, l’imagination et la flexibilité mentale, une vitesse et une efficacité de traitement de l’information supérieure à la norme, une forte capacité de mémorisation, un niveau élevé d’attention, une bonne capacité de concentration, une forte capacité de généralisation et de transfert d’informations avec la mobilisation du raisonnement analogique favorisant des mises en relation pertinentes, et un bon niveau de métacognition permettant de connaître ses capacités, ses faiblesses.
Le QI
Le score de Quotient Intellectuel (QI) est très souvent utilisé pour diagnostiquer la précocité intellectuelle ; l’enfant précoce se caractérisant par une avance relative en terme d'âge mental, par rapport aux pairs de même âge. Le repère est généralement le seuil de 130, correspondant à la catégorie très supérieure à la moyenne et à 2,2 % de la population.
Une définition intéressante
Sternberg propose une définition intéressante en distinguant trois formes de haut potentiel (1998, 2001,2003), il s’agit d’enfants présentant une forte capacité analytique, et/ou ayant des capacités exceptionnelles à traiter la nouveauté et à formuler des idées originales, et/ou présentant des capacités exceptionnelles à s’adapter aux contextes pratiques, à capter par exemple des règles sociales implicites.
STERNBERG, R. J. (1988). The triarchic mind : A new theory of human intelligence. New York, Viking-Penguin.