Les troubles des fonctions attentionnelles ne sont pas exclusifs au TDAH. Ils se retrouvent dans d’autres tableaux cliniques, comme par exemple les troubles anxieux.

Les fonctions attentionnelles interviennent dans l’ensemble des tâches cognitives et elles sont en lien étroit avec les fonctions exécutives. Elles sont donc d’une importance capitale pour le développement de l’enfant et pour ses acquisitions. 

Dans ce contexte, l’évaluation de l’attention peut porter à la fois, sur les différentes formes de l’attention – l’attention n’est pas un concept unitaire – et sur les fonctions exécutives qui sont fortement impliquées dans le contrôle attentionnel, incluant la mémoire de travail.

Le Tea-ch, Test of Everyday Attention for Children TEA-Ch, est un instrument spécifiquement conçu pour évaluer les différentes formes d’attention. Il permet de mesurer :

- l’attention sélective ou focalisée qui peut être définie comme la capacité à retenir et à sélectionner uniquement les informations pertinentes pour l’activité en cours, en inhibant la réponse aux autres stimuli présentés.

- l’attention soutenue qui est nécessaire lorsque l’attention sélective doit être maintenue pendant une longue période. Il s’agit de la capacité à maintenir son attention pendant un temps relativement long sur une activité qui, elle-même, ne nécessite pas forcement beaucoup d’attention mais qui est nécessaire pour atteindre l’objectif. Elle teste la résistance à l’ennui, à la monotonie.

- l’attention divisée qui est requise pour effectuer deux tâches distinctes simultanément, comme par exemple faire et écouter quelque chose en même temps. Elle nécessite donc de répartir de façon optimale les ressources attentionnelles entre les différentes sources d’informations. Les ressources attentionnelles peuvent mieux se partager lorsqu’une tâche des deux tâches est moins coûteuse sur le plan attentionnel, c’est-à-dire si elle a fait l’objet d’un apprentissage antérieur.

Ce test évalue également certaines fonctions exécutives qui entretiennent un lien étroit avec l’attention.

Les fonctions exécutives sont en effet impliquées dans le contrôle attentionnel par des mécanismes d’inhibition et par la flexibilité cognitive qui permet le déplacement de l’attention d’un objet à un autre. C’est le plus souvent une mauvaise gestion de ces fonctions qui affecte les enfants qui souffrent d’un déficit d’attention. Cela peut se traduire par un manque d’inhibition des réponses impulsives et/ou une difficulté à déplacer correctement son attention vers les cibles pertinentes et à ignorer les distracteurs.