Les symptômes du TDA/H (inattention, agitation et impulsivité) persistent à des degrés variables chez l’adulte et se manifestent différemment et généralement sous des formes plus intériorisées (nervosité, anxiété, sentiment d’urgence, impression d’être constamment débordée, etc.).
Pour faire face aux difficultés occasionnées par le syndrome, l’adulte avec un TDA/H a tendance à s’engager dans un mode de fonctionnement coûteux sur le plan attentionnel, comportemental et émotionnel. En effet, il se trouve souvent dans des situations instables, sur la corde raide et privilégie des actions à très court-terme pour soulager son état d’inconfort émotionnel. Mais cela lui créé en retour des dysfonctionnements à moyen et long-terme. Ces mécanismes de défense l’apaisent instantanément tout en lui créant néanmoins des symptômes secondaires (comorbidité psychiatrique) et affectent son estime de lui-même.
Au-delà de la psychoéducation, le travail psychothérapeutique que j’entreprends avec mes patients vise à les libérer de leurs automatismes faussement protecteurs.
Ce processus nécessite différentes étapes dont la mise à jour des mécanismes de défense (le déni de réalité, la procrastination, l’évitement, la banalisation, etc.) et la compréhension de la fonction même des symptômes du TDA/H.
Lorsque l’appréhension est levée et que la puissance de l’autoconditionnement est diminuée, il est possible d’aborder avec plus de sérénité l’utilisation des fonctions exécutives. Leur mise en œuvre est étroitement liée aux capacités d’attention et d’inhibition du patient. Elle favorise un meilleur contrôle du temps et diminue la fatigue physique et morale.
Comment je pense, comment j’agis, comment je ressens les choses, comment je juge … sont des dynamiques sous l’influence de ce que nous connaissons, c’est-à-dire notre propre façon de traiter l’information, qui entre en résonance avec notre vécu, notre histoire et nos expériences.
Avoir à l’esprit ce conditionnement nous permet d’agir avec une plus grande conscience et de prendre du recul sur les situations. Cela nous amène également à observer nos pensées, notre système de connaissance de l’extérieur.